Dans la plupart des cas, les patients sont amenés aux urgences par les services de secours pendant la phase aiguë. Lorsqu'il s'agit de «temps», une collaboration et une communication claires et nettes au sein de l'équipe de traitement interdisciplinaire (services de secours, médecins, infirmiers) sont essentielles, mais il est tout aussi important d'impliquer leurs proches dans le processus. Nous constatons bien plus souvent qu'un «bout de papier» important et pourtant de plus en plus répandu ces dernières années manque lors du transfert du patient ou pendant le traitement : «les directives anticipées». Dans la société, cela est généralement mal compris : «Est-ce que je dois déjà mourir ?», «Suis-je si gravement malade ?», «Je n'ai pas besoin de ça».
Pour les patients, les proches et l'équipe soignante, les directives anticipées sont un élément important pour une thérapie adéquate et précise, conforme à la volonté du patient. Elles peuvent indiquer à l'équipe soignante la voie que le patient et ses proches souhaitent suivre.
En effet, dans des situations de plus en plus fréquentes, l'état des patients se dégrade rapidement, ce qui fait qu'une absence ou un manque de directives anticipées ne peut pas refléter la volonté du patient. De ce fait, le dilemme éthique entre l'équipe soignante et le patient, qui a dû être intubé en raison de l'aggravation aiguë et ne peut plus s'exprimer, et les proches, qui souhaitent des mesures thérapeutiques d'escalade, se heurte.
Dans ces cas, il est essentiel que l'équipe soignante fasse appel à l'expertise médicale et prenne une décision qui soit dans le meilleur intérêt du patient et minimise ses souffrances. Les directives anticipées sont un outil qui sert à respecter l'autonomie et la volonté du patient. Pour s'assurer que ses décisions médicales sont prises conformément à ses souhaits, même s'il/elle n'est plus en mesure de les exprimer lui-même/elle-même.
